Normalien mort pour la France

Albert Louis THIERRY

THIERRY Albert Louis

Né le 25/08/1881 à Montargis (Loiret)
Promotion 1900 (Lettres)

Mort le 26/05/1915
Mémoire des hommes
Fiche matricule (Archives départementales de la Seine, Série 1R)
Livre d'Or
Lieu de décès

 

-Normalien en lettres, promotion 1900

-mort le 26 mai 1915 à Aix-Noulettes (Pas-de-Calais)

                Albert Thierry est né le 25 août 1881, à Montargis (Loiret). Son père, maçon, émigre vers la capitale. Après, avoir suivi sa scolarité dans le primaire à Asnières et Clichy, il intègre le collège Chaptal à Paris (institution mixte associant enseignent primaire et enseignement secondaire, deux circuits habituellement séparés dans l’école de la IIIème République), puis l’école Normale Supérieure de Saint-Cloud. Il est l’un des rares bacheliers parmi les Normaliens morts pour la France. A sa sortie de l’école, il enseigne dans une école primaire à Melun. Parallèlement à sa carrière, Albert Thierry est l’auteur d’une œuvre relativement abondante : poèmes, romans, ouvrages de pédagogie, articles dans des revues socialistes indépendantes et proches du syndicalisme révolutionnaire. Sa carrière se poursuit à l’école Normale de Versailles, où il est nommé en 1911.

Ce militant socialiste antimilitariste se rallie, à l’exemple de Péguy qu’il a côtoyé dans la nébuleuse socialiste, à l’Union Sacrée à l’été 1914. Mobilisé quelques semaines après ses fiançailles, Albert Thierry est incorporé comme soldat de deuxième classe au 28ème RI. Fait prisonnier au début du mois de septembre 1914 il est libéré après six jours de captivité à la faveur de la contre-offensive de la Marne. Il meurt le 26 mai 1915, à Aix-Noulettes, lors de la compagne de l’Artois. Il a tenu des Carnets de guerre. Une partie d'entre eux a été reproduite sur un site dédié à son régiment.

Sa sépulture nous est inconnue, mais on peut néanmoins penser que sa dépouille repose aujourd’hui à la nécropole nationale de Lorette, située à  proximité.

                (Jean Peytou)