Normalien mort pour la France

Pierre BOUDY

BOUDY Pierre

Né le 15/05/1885 à Terrasson (Dordogne)
Promotion 1904 (Sciences)
Sous-lieutenant
Mort le 26/09/1915
Mémoire des hommes
Fiche matricule (Archives départementales de Corrèze, Série 1R)
Lieu de décès

 

 
- Normalien en lettres, promotion 1904.
- Mort à 30 ans, le 25 septembre 1915, à Neuville-saint-Vaast (Pas-de-Calais).

 

Pierre Boudy est né le 15 mai 1885, en Dordogne, à Terrasson. Elève brillant, il entre dès 19 ans à l'ENS de Saint-Cloud, en lettres, après quelques années d'études à Périgueux. Après l'ENS, il enseigne d'abord à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), avant de revenir à l'Ecole Normale de Périgueux, en 1910, où il avait étudié. Il épouse alors une jeune institutrice du Périgord.
Pendant la guerre, il est mobilisé dès le 2 août 1914 au 50e R.I. de Périgueux, avec le grade de sergent. Il combat dans la Marne en septembre et organise des poursuites contre les Allemands. Le 30 septembre, il mène un assaut particulièrement courageux, qui lui vaut une promotion au grade d'adjudant et une première citation à l'ordre de l'armée. Il est ensuite envoyé en Lorraine, début 1915, et ne perd rien de ses qualités militaires, devenant notamment sous-lieutenant, avant de recevoir la Croix de guerre avec palme. Au milieu de l'année 1915, son régiment se rend à Amiens pour participer à une future offensive importante à Neuville-saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais. Pour Boudy, en ce 25 septembre 1915, la première offensive est un succès. Pas la deuxième, où il est blessé légèrement et demande à ses hommes de poursuivre le combat.
Or, juste après, c'est le grand mystère : on ne sait pas ce que devient Boudy, dont la blessure, à première vue, ne semblait pas gravissime. Quelques semaines plus tard, la division voisine du 50e R.I. informe les camarades de Boudy que leur sous-lieutenant a été trouvé mort, et qu'elle s'est chargée de l'inhumer. Pourtant, il n'y a aucune tombe du nom de Boudy à Neuville-saint-Vaast. Après sa mort, Boudy fait l'objet d'une deuxième citation à l'ordre de l'armée, et reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur.

(Robin Soyer)