Présentation des sources principales

 

Mémoire des Hommes

Cette base de données, inaugurée  en 2003, regroupe plus d’un million de fiches des « Morts pour la France » de la Première Guerre mondiale. Elle a été constituée par la numérisation et l’indexation fichier national créé par l'administration des anciens combattants après le conflit et qui est conservé aux Archives nationales sous la cote générique 323Mi. Le site s’est par la suite enrichi de nouvelles données concernant des guerres postérieures (Indochine, Algérie). Le fonctionnement de la base de données permet d’effectuer une recherche nominative ou par unité engagée dans la guerre.

Le fichier recense l’ensemble des individus qui bénéficient de la mention « Mort pour la France », celle-ci ouvrant des droits pour la famille survivante, comme le rappelle la présentation qui en est faite sur le site de l’ONAC.

« Mort pour la France » est une mention officielle qui doit figurer dans les registres de décès en marge des actes concernant des militaires tués au combat ou morts des suites de leurs blessures. Elle a été instituée par la loi du 2 juillet 1915 pour honorer ces morts en les distinguant. C’est l’autorité militaire qui décide de son attribution et elle le précise quand c’est elle qui constate le décès. Dans les autres cas (morts à l’hôpital par exemple), il appartient aux familles de demander l’attribution de cette mention marginale. Aujourd’hui encore, des descendants de soldats qu’ils estiment oubliés (morts en captivité, ou d’une maladie pulmonaire provoquée par les gaz etc.) effectuent cette démarche, ce qui explique que le fichier des « Morts pour la France » ne soit pas définitivement arrêté. (…) Ce fichier est tenu à jour et l’on continue à nettoyer des doublons et à réparer des oublis, si bien que son effectif enregistre des variations de faible importance ». (A. Prost, « Compter les vivants et les morts : l'évaluation des pertes françaises de 1914-1918 », Le Mouvement Social 1/ 2008 (n° 222), note 31 et 32).

Ce fichier s'avère très utile car il fournit des nombreuses indications permettant d’ouvrir les pistes d’une recherche pour les individus qu’il concerne : il fournit éléments d'état civil (date et lieu de naissance) ; le lieu de recrutement et numéro matricule utiles pour retrouver par la suite la fiche de registre matricule ; les unités d'affectation ; les grades ; les dates, lieux et conditions du décès. Il permet en outre de connaître avec exactitude la date de transcription de l'acte de décès ou du jugement déclaratif de décès en précisant la date et la juridiction ayant rendu ce jugement, ce qui indique que son corps n'a pu être retrouvé.

 

Les Registres matricules

Les registres matricules, ou de recensement militaire sont une source privilégiée pour connaître le parcours militaire des Français du XIXème et XXème siècle. Ces registres  donnent le récapitulatif de la carrière militaire d’un conscrit et ce depuis son recensement à 20 ans dans sa commune de résidence. Les renseignements donnés par  ces registres sont nombreux, de la description physique du conscrit, à ses campagnes militaires, décorations, ou encore blessures, en passant par ses adresses successives  dans sa période de réserviste. Ces registres se trouvent aux Archives départementales du lieu de recensement du soldat. Pour retrouver un individu, il suffit donc de connaître son lieu et sa date de naissance. Une grande partie de ces registres ont fait l’objet d’une numérisation et son directement consultables en ligne sur les sites Internet des Archives départementales.

Une présentation détaillée de cette source peut être trouvée à l’adresse suivante. On trouve ici la liste des archives départementales ayant mis en ligne ces documents à l’adresse suivante.

 

L’Etat Civil

Les registres d’Etat civil regroupent les actes attestant des naissances, mariages et décès ayant eu lieu sur le territoire national.  Créés en 1792, et prenant la suite des registres paroissiaux, détenus dans les mairies, ils permettent de retrouver des informations sur les dates et les lieux des événements mentionnés précédemment. Ils sont accessibles via internet lorsqu’ils ont été numérisés, le cas échéant il faut contacter la mairie de la ville d’origine du soldat.

 

Le Bulletin

Il s’agit du journal de l’Association des Anciens élèves de l’ENS Saint Cloud. Il regroupe des articles concernant la vie associative et scientifique de l’Ecole, ainsi que des informations sur les élèves de l’Ecole. Il est publié depuis 1905.

 

Le Livre d’Or

1914-1918 : Livre d'or de l'Ecole Normale Supérieure d'enseignement primaire de Saint-Cloud Cérémonie d'inauguration du monument élevé à la mémoire des élèves de Saint-Cloud morts à l'ennemi 1er Novembre 1926, Nancy : Berger-Levrault, 1921

Ce livre réalisé par la Société Amicale des anciens élèves de Saint Cloud et publié en 1921, il regroupe les biographies des normaliens « Morts pour la France » ; ces biographies apportent des informations sur leurs parcours scolaires, mais aussi personnels. Numérisé par la Bibliothèque Diderot de Lyon, il est seulement accessible depuis le site de la Bibliothèque.

 

Témoignages oraux

Des entretiens avec Vincent Lemire et Thibaut Poirot ont été réalisé au sujet du transfert du monument de Saint-Cloud à Lyon.

 

Archives de la Manufacture de Sèvres

Le service des collections documentaires de Sèvres est né en 2010 et rassemble les archives, les ouvrages et de la documentation (concernant la céramique et le verre) de la Manufacture de Sèvres et du Musée national de céramique. Il dispose d’une salle de lecture ouverte sur rendez-vous, la consultation des documents s’effectuant sur place. Les inventaires des collections sont consultables en ligne
Il nous a fallu consulter ces archives, qui courent du XVIIIe siècle à nos jours, afin de retrouver la trace de la commande passée à la Manufacture pour l’élaboration du monument aux morts de Saint-Cloud. La Manufacture a en effet réalisé un certain nombre de plaques commémoratives pour divers établissements après la guerre. Concernant le monument aux morts de l’école, il s’agit des cartons S3 liasse 6  ("Atelier des soldats aveugles 1917-1920 et correspondance afférente ultérieure") et  U50. Si la trace de la transaction a pu être retrouvée, nous n’avons pu que faiblement l’exploiter, car celle-ci n’était accompagnée que de rares renseignements.